Pharmacognosie et vertus nutraceutiques de la flore africaine

La résistance des pathogènes contre les chimiothérapies et l’explosion de maladies métaboliques exigent la découverte de nouveaux modèles thérapeutiques. Une étude ethnobotanique a permis de montrer que Amaranthus spinosus et Boerhaavia erecta sont très utilisées contre le paludisme, les fièvres les affections métaboliques. Leurs extraits ont montré une activité antiplasmodiale significative. L’abondance en principes fonctionnels et diététiques ainsi que le fort pouvoir antioxydant leur permettent de pouvoir servir comme additifs nutraceutiques et pharmacotechniques. L’analyse HPLC-ESI-MS indique la présence de structures originales de métabolites secondaires (bétalaïnes, phenoliques et flavonoïdes) connus pour leur bioactivité. L’activité anti-radicalaire importante explique les propriétés anti-inflammatoires et anti-tumorales. L’inhibition enzymatique par chélation de cofacteurs métalliques, l’inhibition de la détoxification de l’hème expliquent l’activité antiplasmodiale. Ces nouvelles structures (structures à fonction Ammonium IV) et ce mécanisme original (chélation de cofacteurs métalliques) devraient permettre une utilisation de thérapeutiques par « pulses » successifs.