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Le Pérou a sombré pendant 20 ans dans un climat de violence politique, opposant des groupes subversifs, comme le Sentier Lumineux, à l’armée, causant la disparition de 70 000 personnes, majoritairement des paysans andins. Le traumatisme incite les Cayarinos au silence. Un silence qui ne peut être associé à l’oubli, mais qui a pour fonction de protéger les générations futures des horreurs du passé. Tout traitement de la souffrance causé par la violence suppose une politique de la mémoire. À cette mémoire silencieuse, s’oppose une mémoire active qui opère dans la ville d'Ayacucho. Les hommes représentant 80% des disparus, ce sont les femmes qui ont dû prendre en charge la gestion des communautés, en assumant de nouvelles responsabilités. Elles se sont battues pour amener la paix en dénonçant les horreurs. Et ce sont elles qui aujourd’hui luttent pour préserver la mémoire du conflit, afin que celui-ci ne se répète pas. À l’inverse du silence des communautés, à Ayacucho les femmes agissent activement, ce qui nous amène à penser que la transmission de la mémoire passerait par une spécialisation de celle-ci. La mémoire vive serait une mémoire féminine.
Détails du livre: |
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ISBN-13: |
978-3-8416-2323-2 |
ISBN-10: |
3841623239 |
EAN: |
9783841623232 |
Langue du Livre: |
Français |
By (author) : |
Émilie Martinak |
Nombre de pages: |
184 |
Publié le: |
28.09.2013 |
Catégorie: |
General Humanities |