Libéralisation des filières agroalimentaires et création de valeur

Durant les trois dernières décennies, l’économie tunisienne a connu des mutations structurelles importantes depuis la mise en œuvre du programme d’ajustement structurel, PAS, en 1986, l’adhésion à l’OMC et la signature de l’accord de partenariat avec l’UE en 1995, se traduisant par une politique économique plus libérale. Par ailleurs, la fonction alimentation a connu des bouleversements importants mais reste dominée par la consommation des céréales et dérivés. Le cadrage théorique porte sur les fondements de l’approche filière. Au niveau des résultats, l’estimation de la création de valeur à travers les quatre éléments de la CGV montre qu’elle est relativement faible. En effet, la séquence d’activités fonctionne encore en deçà de ses potentialités dans un espace géographique essentiellement limité aux frontières nationales. L’interventionnisme de l’Etat est permanent générant une gouvernance encore publique qui limite l’implication des opérateurs privés.Au delà de ces performances qui demeurent limitées, la FCT présente des marges réelles d’amélioration, notamment au niveau d’une exploitation optimale des potentialités dans la production, la transformation et la gouvernance