Une vie rêvée, l'invention de la mémoire

Cette recherche porte sur l’analyse d’œuvres alliant une forme plastique et littéraire. Cette conjonction d’une création fictionnelle, que nous nommons installation fictionnelle ou installation narrative, induit une réception particulière des œuvres en rapport avec le temps et la mémoire. Nous sommes parti du rapport existant entre le texte de la narration et l’élément plastique. Ce rapport joue avec la notion de véracité inhérente à tout énoncé fictionnel. L’élément plastique venant prouver ou contredire le texte. Nous concluons que, comme toute œuvre plastique, ces créations n’ont qu’une référence interne au vrai. Nous avons défini en termes esthétiques cette idée de dépassement du sens. L’idée du temps est un élément du travail, comme thème et comme matière de la production. Nous avons montré qu’il y avait des types d’identités entre image et fiction et entre temps et image : la mémoire est une construction fictionnelle du temps. Constatant que la mémoire a une particulière affinité avec les lieux nous mettons en espace les installations précédemment présentées. Cette particularité littéraire est conservée dans la rédaction par la multiplication des niveaux d’écriture.